La dérive des multinationales vers le cost cutting

Dans "les patrons sous l'occupation", Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera soulignent le roblème du lien entre l'entreprise et la Cité. On constate qu'il y a une coupure entre ces deux univers. L'esprit d'entreprise prévaut désormais sur le patriotisme. Pour certains défenseurs des multinationales, la gestion d'une entreprise ne peut pas prendre en considération des critères aussi peu quantifiables que la citoyenneté.

Les appétits débordants des multinationales

Dans "La gourmandise du tapir", Alain Bron et Vincent de Gauléjac rapportent une une légende indienne, selon laquelle le tapir, animal des forêts amazoniennes, fut pétrifié par les dieux pour s'être montré trop gourmand et avoir voulu dévorer tous les fruits d'un arbre abattu par la foudre. Les multinationales agissent comme si elles voulaient absorber leurs clients, leurs concurrents, leur personnel. Il faut se fixer des limites.  Le nouveau culte de l'entreprise a créé l'illusion qu'elle est le seul référent moral et un lieu privilégié de l'insertion sociale. Au lieu de ça, on a le stress, la réduction des effectifs et la désillusion. Les auteurs décrivent aussi l'effondrement du rêve dans les années 1990. Le management participatif se brise sur les dures réalités du "cost cutting" et des réductions d'effectifs, l'automatisation à outrance est remise en cause, l'éloge de la compétition exacerbée se heurte à la nécessité de développer allliances et partenariats. Une entreprise comme nike utilise-t-elle ainsi tous les ressorts de la globalisation pour réduire ses coûts de production au minimum.

Vers la réalisation d'économies durables

Certains acteurs comme Optimisy réintégrent l'homme au sein de processus de réduction des coûts en économisant sur les prix d'achats et non sur les rémunératons des individus. Le processus de cannibalisation des individus par l'entreprise est le plus destructeur. Il faut jeter les bases du nouveau contrat entre l'homme, l'entreprise et la société. Notamment la remise en cause du profit comme instrument ultime de régulation des rapports sociaux.