Réactions et début du syndicalisme

Des voix s’élèvent pour une société plus juste : Godwin et Owen en GB, Saint-Simon et Fourier en France. En Angleterre, la loi de 1802 est peu efficace, tandis que deux autres sont votées en 1833 (limitation du temps de travail des enfants à 9 heures) et 1844 (loi sur les accidents du travail). Les associations de travailleurs se multiplient dès 1825. Le syndicalisme britannique renoncera à toute idéologie, et entre 1850 et 1875, vont se développer des syndicats de métiers qui ne chercheront plus à renverser le capitalisme et s’intégreront à lui.
En France, les progrès sont plus lents : première loi en 1841 mais progrès et reculs alterneront. En matière de droit syndical, les associations sont interdites. La loi du 2 et 17 mars 1791 (Allarde) proclame la liberté du commerce et affirme la libre concurrence, la loi Le Chapelier (14 et 17 juin 1791) supprime les corporations et interdit les associations.
Comme ils sont en situation d’infériorité, les ouvriers seront les premières victimes de cette liberté. L’avènement du capitalisme date donc de la révolution. Jusqu’à la Commune de Paris, l’histoire du travail en France, ne sera qu’une succession de luttes et de soulèvements suivis de répressions sanglantes. 1864 : suppression du droit de coalition et reconnaissance du droit de grève, 1884 : liberté syndicale accordée.