Les caractéristiques du capitalisme

• des règles : une structure juridique (avec donc le soutien de l’Etat)
- le droit de propriété privée des moyens de production (Locke au 16ème s., les physiocrates, la déclaration des droits de l’homme, puis le code civil napoléonien.
- le droit des contrats et la liberté individuelle : rupture par rapport aux nombreuses réglementations sous l’ancien régime. Chaque partie est libre de signer ou non le contrat, ce qui donne au niveau du travail le libre choix des professions et la libre détermination des conditions de travail : la loi Le Chapelier (1791) interdit les groupements, et le décret d’Allarde (1791) affirme le principe de libre concurrence. Mais A. SMITH avait révélé le caractère inégal du contrat, ce qui s’est vérifié en pratique.
• Une institution centrale : l’entreprise, au coeur du capitalisme
L’entreprise combine les prix des facteurs de production, peu importent la nature ou les quantités, seules les valeurs comptent.
L’entreprise ne tend pas immédiatement et principalement à satisfaire les besoins plus urgents, seuls l’intéressent les besoins solvables. Elle est le lieu du rapport fondamental capitalistes-salariés.
• Un mécanisme : le marché
Il n’y a presque plus d’autosuffisance d’où la nécessité de marché. Le marché est source d’information : toute élévation de prix indique une insuffisance d’offre pour le bien considéré et va attirer de nouveaux producteurs. Le marché est le régulateur fondamental en provoquant les variations rééquilibrantes.
Pour tenir ce rôle, le marché doit être de concurrence pure et parfaite, mais selon Perroux, l’économiste a dû constater qu’il avait engendré un fantôme. L’économie capitaliste reste cependant une économie de marché.
• Une idéologie : le profit
Le profit est le moteur de l’activité de l’entreprise. Mais il s’agit d’un profit à long terme permettant d’assurer la croissance et la pérennité de l’entreprise. L’accumulation du capital est la raison d’être de l’entreprise.
Selon J.Marchal, la mentalité capitaliste repose sur :
- l’esprit d’acquisition : mercantilistes au 16ème s. alors qu’auparavant la morale chrétienne condamnait le négoce, les marchands, les prêts à intérêt, etc... M. WEBER fait du protestantisme la base de la naissance du capitalisme dans la mesure où il a réconcilié morale et profit.
- l’esprit de concurrence : chaque individu ne vise que son propre intérêt mais la main invisible pousse à l’intérêt de tous.
- l’esprit de rationalité : toutes les actions des hommes doivent être le fruit d’un calcul rationnel (esprit scientifique des encyclopédistes, puis utilitarisme avec J. BENTHAM -18ème/19ème.